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L'IA et l'évolution du métier de développeur : entretien avec Maxime Dubourg, ingénieur front chez ekino

L’IA va-t-elle remplacer les développeurs ? Quand Maxime, ingénieur front-end senior chez ekino, a testé ChatGPT pour la première fois, il s’est posé la question. Aujourd’hui, il utilise l’IA au quotidien, mais avec un regard objectif : elle ne code pas à sa place, elle l’assiste. Dans cette interview, il partage son expérience, ses usages concrets et explique pourquoi se former à ces nouveaux outils est devenu essentiel pour les développeurs.

Maxime, tu es ingénieur front-end senior chez ekino. Comment l’IA a-t-elle transformé ta façon de coder ?

Comme tout le monde, j’ai découvert l’IA générative et les LLM aux alentours de 2020. Au début, j’ai eu un peu peur : “Est-ce que je vais être remplacé ?” Mais en testant, en creusant, j’ai compris que ce n’était pas le cas. L’IA ne code pas à notre place, elle nous assiste. Elle accélère certaines tâches, mais elle ne réfléchit pas à notre place. Aujourd’hui, je l’utilise au quotidien, mais toujours avec un regard critique. C’est ce que j’essaie de transmettre dans la formation : comment tirer pleinement parti de l’IA tout en gardant une maîtrise et un regard critique sur le code produit.

Justement, concrètement, à quoi ça sert dans ton quotidien ?

L’IA aide sur deux grandes parties. D’abord, elle me sert à automatiser un certain nombre de tâches répétitives : générer des tests unitaires, refactoriser du code, comprendre des erreurs… Ça permet d’aller plus vite et de se concentrer sur ce qui a de la valeur. Elle m’aide aussi parfois à creuser des problèmes ou des concepts complexes : l’IA peut facilement et rapidement donner des pistes de réflexions qui me permettent d’orienter mes efforts plus efficacement. Mais attention : les LLM sont souvent sources d’erreurs et d’hallucinations, tout ce qu’ils produisent doit être vérifié.

Tu as donné un talk à Bdx.io sur les outils de cache pour le front-end. L’IA t’a-t-elle assisté dans ta préparation ?

Oui, et c’est là que j’ai vraiment compris son potentiel. Quand je prépare un talk, j’aime aller en profondeur sur un sujet, et l’IA m’a permis de structurer mes recherches, de clarifier certaines notions et même de challenger mes explications. Mais encore une fois, c’est un outil, pas un oracle. J’ai recoupé mes sources et testé chaque idée.

Pourquoi, selon toi, c’est important de se former aujourd’hui ?

Parce que notre métier évolue à une vitesse folle. Avant, on pouvait apprendre une techno et l’utiliser pendant des années. Aujourd’hui, les outils changent tout le temps, et l’IA fait partie de ces changements majeurs. Se former, c’est rester dans la course, mais surtout, c’est garder la main sur ce qu’on fait. Un dev qui comprend l’IA saura l’exploiter intelligemment, alors qu’un dev qui l’utilise sans recul risque d’en devenir dépendant.

À qui recommanderais-tu cette formation ?

À tous les développeurs, juniors comme seniors. Pour les juniors, c’est un bon moyen d’apprendre à poser les bonnes questions et à structurer leurs prompts. Pour les plus expérimentés, ça permet d’intégrer l’IA dans leur workflow sans perdre en qualité. Ce n’est pas juste une tendance, c’est un changement de fond dans notre façon de travailler

Un dernier mot ?

L’IA n’est pas un concurrent, mais un puissant catalyseur qui, utilisé avec intelligence, peut démultiplier notre efficacité et notre créativité. En tant que développeur, notre véritable valeur réside désormais dans notre capacité à innover, à contextualiser les solutions technologiques et à apporter cette dimension humaine qu’aucun algorithme ne peut reproduire.

L’IA n’est pas qu’une technique, c’est une nouvelle manière de penser.
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