31/10/2018 3 Minutes read Accessibilité 

L’accessibilité, un ami qui vous veut du bien

Si vous avez atterri sur cette page, c’est que vous vous intéressez de près ou de loin aux problématiques d’accessibilité et que vous vous demandez peut-être ce qui se cache derrière ce titre. Je n'étais pas moi-même un féru d'accessibilité et je m'y connaissais peu. Pourtant, j’ai saisi l’opportunité qui m’a été proposée de me rendre à la journée Accessiday. Vous-même pensez-vous peut-être que l'accessibilité n'est pas pour vous (cible, moyens technique, coûts). Moi, cette journée m'a convaincu et je vais essayer de vous partager ce que j'ai appris au cours de la journée.

Mais en fait l’accessibilité c’est quoi ?!

Dès le début de la matinée, les bases ont été posées et les mauvaises idées chassées : L’accessibilité ne concerne pas uniquement les handicapés moteurs (un amalgame qui est encore souvent fait à tort, cf. Accessibilité numérique, mais au fait de quoi on parle ?), mais toute personne dès lors que qu’elle est dans situation handicapante. Le champ des possibilités est large : d’un simple problème de contraste insuffisant (qui nous concerne tous) à la cécité, par exemple.

Comment rendre un site web accessible pour tous en palliant aux différents handicaps ? Si on se pose cette question, on se dit qu’on s’attaque à quelque chose d’incommensurable. Fort heureusement, des personnes se sont posées la question avant nous et ont commencé à répondre à cette problématique.

Au fil des conférences, j’ai pris conscience qu’il existait de bonnes pratiques répondant à des normes qu’il fallait prendre en compte (parfois c’est déjà le cas, car on en connaît tous quelques unes) et respecter tout au long de la durée de vie du projet ; du cadrage à production en passant par la conception pour rendre son site accessible. Parmi celles qui ont été présentées lors de cette journée, en voici quelques unes :

  • « Les contrastes des textes »

Les mauvais choix de contrastes peuvent entraîner des conditions de lectures difficiles, accentuer la fatigue oculaire et provoquer des situations désagréables. En respectant des règles simples et en utilisant de bons outils, il est possible d’éviter ces situations.

[Les contrastes de textes][2]

  • « Les techniques d’intégration d’icônes-liens »

_ Les techniques et méthodes d’intégration HTML/CSS peuvent avoir de fortes conséquences sur l’accessibilité d’un document ; les icônes et liens n’échappent pas à cette règle. Il existe plusieurs façons de faire, chacune présentant des avantages et des inconvénients permettant de palier à certains handicaps.

[Les techniques d'intégration d'icônes-liens][3]

  • « JavaScript est-il soluble dans l’accessibilité ? »

Malgré les idées reçues, le JavaScript est bel est bien compatible avec l’accessibilité et peut être utilisé sans modération à condition de respecter certaines bonnes pratiques.

[JavaScript est-il soluble dans l'accessibilité ?][4]

conference-accessiday

Les retours d’expériences montrent que le temps passé à rendre son application web accessible est certes du temps supplémentaire investi mais pas forcément perdu ! (Ce qui peut parfois être difficile à vendre auprès d’un client qui n’est pas familier avec ce concept.)

Au contraire, c’est un investissement sur le long terme qui va améliorer de façon significative l’expérience de TOUS les utilisateurs. Les retours d’expériences montrent qu’il est préférable d’en tenir compte le plus tôt possible (au début du projet par exemple) plutôt qu’après coup, car ça peut être plus compliqué à implémenter (cf. L’accessibilité des applications web mobiles)

De plus, ça ne prend pas beaucoup plus de temps ni d’argent et ça peut vous en faire gagner beaucoup en contrepartie car vous serez meilleur sur de nombreux aspects :

  • Amélioration de l’image et de l’audience :

En vous adressant à tous les internautes et en respectant les normes de l’accessibilité, votre application sera facilement consultable et touchera forcement un plus grand nombre de personnes. Elle retiendra naturellement l’attention et on préférera venir sur votre site plutôt que sur un autre. Cela aura pour effet de véhiculer une excellente image et de fidéliser votre audience.

  • Amélioration de la qualité du code :

L’accessibilité passe par le respect des standards du web et pousse à l’utilisation des nouvelles avancées technologiques, toujours dans le but d’améliorer le confort des internautes (intégration de balises ARIA, réflexions sur des méthodes d’intégration, respect de la hiérarchisation du balisage HTML,…). La prise en compte de ces aspects techniques est un gage de qualité et amène des retombées intéressantes. Comme par exemples :

* Référencement naturel boosté et visibilité accrue ;

* Code propre ;

* Rapidité de chargement des pages ;

* Rendus sur les différents navigateurs optimisés ;

* Utilisabilité et fluidité.

  • Diminution des frais de maintenance et d’exploitation :

En tenant compte des critères d’accessibilité dans les développements, cela permet d’éviter les futurs frais de maintenance puisque vous « optimisez » votre application dès le départ. Ce qui permet, de manière générale, d’avoir :

* Un code plus évolutif et optimisé ;

* Un socle de bonnes pratiques qui facilitera la déclinaison ou l’ajout optimisation pour l’accessiblité.

Rendre son application web accessible, c’est finalement permettre aux utilisateurs, quels qu’ils soient, de l’utiliser dans des conditions optimales sans qu’ils aient de mauvaise expérience d’utilisation. Ce qui est, finalement, le nerf de la guerre. Sachant que le web évolue dans ce sens là, autant suivre le mouvement et montrer l’exemple.

Photos : Jean-François Renauld